mardi 11 novembre 2014

Quand la Différence nourrit la Détermination

Interpellée récemment sur la toile par la communication autour du magazine «Femmes Ici et Ailleurs» qui proposait d’envoyer gratuitement un exemplaire de leur nouvelle formule (anciennement « Femmes en Résistance »), j'ai donc fait ma demande… J’ai reçu mon exemplaire la semaine dernière et aujourd’hui (jour que j’essaye de « férier » tant bien que mal, puisque nous sommes le 11/11) j’ai pris le temps de parcourir ce nouveau magazine.

J’ai aimé faire connaissance avec ce magazine, imaginer l’énergie qu’il a fallu à cette association lyonnaise pour créer ce média et me dire que j’étais heureuse de constater que bon nombre des articles, mettant en valeur le combat, la détermination ou simplement la vie de certaines femmes, étaient écrits par des hommes ! Youpi !

Je me suis dit aussi que cette association était passée à l’action concrètement… Parce que les manifestations et associations, diverses et variées, qui portent des « valeurs », j’en ai croisé beaucoup et je finis hélas souvent par me dire que cela sert, pour beaucoup, l’égo des initiateurs ou des participants… et je n’ai absolument pas ressenti cela en parcourant les pages :)

Ce que je voulais aussi partager ici, suite, à la lecture de ce magazine, c’est que je suis « tombée en amour », comme le disent nos voisins du Québec, de Laurène Loctin, de son parcours, de sa détermination et de sa force. Grâce au portrait écrit par Pierre-Yves Ginet (photographe également), co-fondateur de ce chouette magazine, nous avons la chance de découvrir une très belle personne !

Laurène est sourde, elle n’a qu’une envie : être journaliste, elle se bat pout y arriver et ce ne sont pas les obstacles qui manquent… Mais elle ne lâche rien... Forcément on est touché par un témoignage de la sorte… Mais ce qui m’a le plus touchée, c’est qu’elle exprime qu’elle « ne veut pas travestir sa sensibilité pour rentrer dans le moule car elle a des valeurs à transmettre ». Elle veut « faire la passerelle et casser les clivages » et rien que pour cela j’adorerais rencontrer Laurène dans la vie !

La bonne nouvelle c’est qu’il est encore possible de découvrir gratuitement ce magazine jusqu’au 30/11, il vous suffit de cliquer ICI et vous aurez ainsi la chance, comme moi, de lire le portrait de Laurène Loctin, que Pierre-Yves Ginet nous présente comme une « Relieuse de mondes ».

En attendant, j’ai trouvé une vidéo, qui date un peu mais qui vous permettra d’apprécier la joie de vivre de Laurène !

Pour vous connecter avec Femmes Ici et Ailleurs :


R… comme Regard (celui des autres)

Je partageais avec vous, ICI, mes convictions sur l’importance d’oser avoir confiance en soi pour libérer tout son potentiel.

Confiance qui, si elle existe, nous libère du besoin de reconnaissance venant d'autrui qui valide que nous sommes une "belle personne".

Mais "autrui" nous sert parfois aussi à nous faire "du mal", à ne pas oser nous révéler…
Si, si, je suis certaine que vous connaissez ce sentiment de jugement que les autres ont sur vous, ce sentiment qui vous dénigre sans cesse à propos de vos capacités, de votre physique et j’en passe ! Alors… Laissez-moi vous conter une petite expérience…

Je m’investie bénévolement dans une association où je donne une fois par semaine un atelier "Comédie musicale" où 7 filles et 1 garçon me font confiance (ou presque) et se laissent guider (ou presque) par mes encouragements afin de laisser sortir leur créativité pour créer des chorégraphies collectives, etc…

Samedi dernier, je leur propose de se lâcher sur Chandelier de Sia (car oui, je sais vivre avec mon temps :))… L'exercice : se mettre par 2, le premier danse en se laissant porter par la musique et l’autre tente d'imiter ses mouvements en toute confiance.
Constat : Plus ces jeunes étaient « âgés » (entendez par là que les plus âgées sont en 3ème) et moins elles osent lâcher prise, elles ne savent pas quoi faire, elles réfléchissent trop à une chorégraphie. Les plus jeunes font une chorégraphie timide ne prenant moins d'1 mettre carré au sol, et les plus jeunes encore virevoltent partout et font des roulades par terre…

C’est alors que je leur demande ce qui les bloquent… « Ben tu vas nous voir - et puis je danse pas bien - je ressemble à un éléphant en tutu - les autres vont se moquer de moi… »

Ok… D’abord un éléphant en tutu c’est super rare. Donc ça a de la valeur !

« - Et si vous étiez seules dans votre chambre ? 
- Ben, on le ferait !
- Ok, alors imaginez que vous êtes seule dans votre chambre alors !
-  Ben on peut pas, t’es là »

Et là je leur ai proposé de se bander les yeux… et d’imaginer qu’elles étaient seules et d'évoluer comme elles le voulaient.

Un résultat impressionnant ! Les yeux bandés elles ont tout osé alors qu’elles risquaient de se percuter, de se cogner dans les murs… elles n’avaient plus peur !


Le résultat de cette "expérience" est claire… Quand on ne craint plus le regard des autres, on est prêt à tout, même quand « l’autre » nous voit et nous regarde même ! J’étais toujours là, mais elles ne voyaient plus mon regard et ne pouvaient plus y projeter ce qu’elles pensaient d’elles-mêmes.
Edifiant, non ?



C comme Confiance

Je me pose une question (enfin pas qu'une seule question, mais une à la fois... enfin j'essaye ;))
Le monde des Bisounours, vous savez celui dont tout le monde rêve en secret tout en clamant bien haut qu’il n’existe pas, est-il un monde où tout le monde s’aime ? (comme le chantait Zazie dans Rue de la Paix) ou bien plutôt un monde où tout le monde se ferait confiance ? Pas forcément un monde où l’on aurait confiance en tout le monde, mais au moins un monde où tout le monde aurait confiance en soi ! Je l'avoue, c'est clairement ce à quoi j'aspire ;)

Si on s’en réfère à la définition du Larousse, on trouve pour Confiance : Assurance, hardiesse, courage qui vient de la conscience qu'on a de sa valeur, de sa chance - Faire face aux difficultés avec confiance.

Conscience que l’on a de sa valeur…
C’est bien là la clé, je crois. Cette clé qui ouvre tous les possibles, cette clé qui nous permet de ne pas nous remettre en question sans cesse, cette clé qui éviterait que l’on ait comme premier réflexe celui de ressentir la culpabilité de ne pas avoir assez bien fait, cette clé qui nous permettrait de croire que nous avons le pouvoir de changer les choses, cette clé qui nous libérerait de ce besoin de reconnaissance qui nous rend si malheureux parfois quand il tarde à venir... des autres !


Aujourd’hui, sur la toile je suis « tombée » sur cet article de Psychologie magazine où l’on nous explique que si nous doutons de notre valeur et de notre potentiel, nous aurons du mal à nous vendre en entreprise… Tout dépendrai de notre enfance, de la façon dont nous avons été aimé, encouragé… ou pas.
Certes, nous sommes aujourd’hui les adultes construits à la suite d’une enfance plus ou moins heureuse, nous avons tous des blessures qui nécessitent plus ou moins le besoin d’être « réparées »… Mais, que ce passerait-il si nous décidions que la vie commence aujourd’hui et que c’est à partir de maintenant que nous posons les bases de notre futur ?

Travailler en équipe et en entreprise n’est pas simple, car, pour beaucoup, nous avons besoin d’avoir confiance en nos collaborateurs, nos clients, nos fournisseurs pour nous sentir à l’aise de travailler en leur compagnie, surtout quand une partie de la réalisation du travail à réaliser dépend des autres…
Mais...
Si notre schéma mental changeait et que nous arrêtions de nous dire, même (et surtout) de façon inconsciente/subliminale : « je ne peux/veux pas travailler avec toi parce que tu n’as pas confiance en moi, ou parce que je n’ai pas confiance en toi »… Et que nous inversions la tendance, en pensant : «quoiqu’il arrive, je sais que j’ai la capacité au plus profond de moi de trouver une solution» et, que tous, nous pourrions dire à l’autre : «je peux travailler avec toi parce que j’ai confiance en moi et que je n’attends rien d’autre de toi que tu reconnaisses aussi ta propre valeur».

Seulement décider d’avoir confiance en soi est un engagement que l’on ne peut prendre qu’avec soi-même… Si l'on n'a pas confiance en soi et même si d'autres vous le disent 15 fois par jour, cela ne changera rien. Rien ne change tant que l’on n’a pas décidé d’y croire, tout(e) seul(e) face à son miroir…

C’est un exercice difficile et quotidien, qu’il faut répéter sans cesse… A ne pas confondre avec le sentiment d’être ultra sûr de soi, au point d’en devenir arrogant et de considérer que tout le monde fait mal sauf vous !
C’est un principe simple en fait…
Si je ne crois pas en l’autre et en ses capacités, c’est que je ne crois pas en moi et en mon potentiel infini ! Oui ! Infini ! J’ose le dire et j’assume !

La position de consultant, que j’ai, est parfois difficile car elle implique d’avoir confiance en soi tout le temps, car si le client perçoit votre doute il s’engouffrera dedans…
Elle est délicate encore parce que si votre mission est de montrer aux autres qu’ils peuvent avoir confiance en eux, il faut qu’ils soient prêts à l’entendre et c’est à vous d’amener la situation qui rendra cette prise de conscience possible... Et ça c'est un vrai défi ;)

Aurais-je décidé de créer mon activité de Conseil en Communication et Créativité si je ne croyais pas en l’Humain et en sa capacité à croire en lui et en l’autre ? Sûrement pas… Cependant chaque jour, je me rappelle que telle est ma conviction pour ne pas être « happée » par le tourbillon du doute et de la peur, celui-là même qui hante beaucoup d’entreprises...

Parce qu’à la base, si on a confiance, la peur disparait et alors... on peut croire dans le fait qu’une issue positive est possible !

Bon, ok, ça parait facile comme ça mais c’est pourtant la vérité ! A l’heure où les ouvrages de psychologie positive inondent les rayons des librairies (même virtuelles), nous pouvons faire un choix : celui de vivre dans un monde humaniste comme nous y encourageait Carl Rogers. Si, si !


Nous sommes responsables de notre potentiel d’évolution et d’épanouissement, tout dépend de chacun de nous… Foi de Bisounours ;)



Illustrations : aludv, fearlessfeminism